C'était une matinée étrange. Tout était calme. La lumière du soleil était clarteuse et le ciel était d'un bleu tranchant, sans nuage.
Il régnait une atmosphère étrange, le fleuve de la vie était suspendu par le cours du temps.
Quelques détenus jouaient au foot dans la cour. C'était le seul endroit de détente, comme une promenade en liberté surveillée.
C'était un univers carcéral, une prison dorée pour gamins embourgeoisés. Les escaliers étaient interminables.
mardi 26 octobre 2010
"Car ce que je suis, je n'ai pas besoin de le savoir."
La veillée est une histoire de deux être qui s'aimaient tant qu'ils ne pouvaient supporter d'être séparés.
"Est ce que le sommeil est autre chose qu'une absence?" demandaient-ils et il se rapprochaient, leur timidité et leurs indifférence.
Ne pas s'aimer assez leur semblait un doute insupportable. C'est ainsi qu'ils en vinrent à rivaliser pour savoir lequel des deux pourrait passer le plus de temps plongé dans l'observation de l'autre qui dormait.
"Quand tu dors, tu es loin de moi, comme un voyage, et parfois cela m’effraie autant que si tu étais mort. dit l'un.
-Quand je dors, je m'oublie moi-même, mais toi tu me reconnais.", dis l'autre.
Alors ils décidèrent que le vainqueur serait aussi bien celui qui ne pouvait détourner son regard du bien-aimé dormeur de l'autre, celui qui dormait.
"Que nous soyons deux ou un ne doit pas faire de différence pour nous, dirent-ils.
Jochen GERZ, La Veillée, 1984 (The Wake).
"Est ce que le sommeil est autre chose qu'une absence?" demandaient-ils et il se rapprochaient, leur timidité et leurs indifférence.
Ne pas s'aimer assez leur semblait un doute insupportable. C'est ainsi qu'ils en vinrent à rivaliser pour savoir lequel des deux pourrait passer le plus de temps plongé dans l'observation de l'autre qui dormait.
"Quand tu dors, tu es loin de moi, comme un voyage, et parfois cela m’effraie autant que si tu étais mort. dit l'un.
-Quand je dors, je m'oublie moi-même, mais toi tu me reconnais.", dis l'autre.
Alors ils décidèrent que le vainqueur serait aussi bien celui qui ne pouvait détourner son regard du bien-aimé dormeur de l'autre, celui qui dormait.
"Que nous soyons deux ou un ne doit pas faire de différence pour nous, dirent-ils.
Jochen GERZ, La Veillée, 1984 (The Wake).
Instantané 1. Décembre 2009.
Quelque chose s'est adouci en moi depuis ce weekend. Je ne saurais dire quoi. Une douleur apaisée, une chaleur retrouvée. Comme une pierre rugueuse qui enfin aurait consentie à être polie.
Je suis plus calme. Je vis un bonheur silencieux en pensant au prochain weekend. Je suis heureuse et amoureuse.
Je suis plus calme. Je vis un bonheur silencieux en pensant au prochain weekend. Je suis heureuse et amoureuse.
Instantané 2. Décembre 2009.
L'odeur enivrante du vin chaud. Ces lumières, ces lanternes de toutes les couleurs. Ce lustre. Le scintillement des scintillants levés hauts vers le ciel. Le crépitement des flashs. Le crépitement d'un flash : le tien.
Toi entrain de me regarder, toi perdu dans la foule, toi et ton magnifique sourire, toi entrain de prendre le scintillant en photo. Tes baisers sur mes joues. Ton regard. Tes yeux. Ton intérêt envers moi. Ton attente, jusqu'à la fin, simplement pour discuter quelques minutes. Ces minutes semblables à des secondes.
Tu n'avais pas envie de partir, je le sentais.
Ce creux au ventre qui n'avait rien à voir avec le spectacle. Tu étais là. Dès le début tu étais là.
Ta proposition pour le Nouvel An, à peine masquée, à peine voilée. La plus illuminée ce jour là, c'était sans doute moi.
J'ai encore plusieurs problèmes à régler mais déjà je sens que je vais mieux. Je perds de mon armure mais cela ne me rendra pas plus faible.
" Frotte!Frotte! Tu as peur que je me casse en mille morceaux mais je suis plus forte que tu ne le crois ! Beaucoup plus forte ! "
Tu me touche sans m’effleurer. Tes yeux me bercent...
Que se passe-t-il ? Est-ce un rêve ? La magie de Noël ?
Cette fois là, il n'y avait rien à espérer, à part ta présence. Et encore...
J'étais comblée. J'espère que tu ne me décevra pas trop ce weekend. Plus que 5 jours... Et encore, nous sommes au-delà de minuit alors plus que 4.
C'est fou comme soudain tu envahis chacune de mes pensées! Je deviens imperméable à tout à part à l'amour que j'ai pour toi.
Ta voix m'a parue un peu plus aiguë que la dernière fois où nous nous sommes vus. Triste souvenir...
Dis moi, tu pense un peu à moi en ce moment ? Moi, chaque fois que je m'aperçois que le chiffre des heures et le même que celui des minutes, je pense à toi en espérant que cela signifie que tu pense à moi.
J'espère que le futur ne me donnera pas tort de te donner une énième chance...
J'ai peur si tu savais, j'ai peur de te revoir.
Est ce que ton reflet a changé dans le miroir,
De mes yeux, de ma mémoire?
Toi entrain de me regarder, toi perdu dans la foule, toi et ton magnifique sourire, toi entrain de prendre le scintillant en photo. Tes baisers sur mes joues. Ton regard. Tes yeux. Ton intérêt envers moi. Ton attente, jusqu'à la fin, simplement pour discuter quelques minutes. Ces minutes semblables à des secondes.
Tu n'avais pas envie de partir, je le sentais.
Ce creux au ventre qui n'avait rien à voir avec le spectacle. Tu étais là. Dès le début tu étais là.
Ta proposition pour le Nouvel An, à peine masquée, à peine voilée. La plus illuminée ce jour là, c'était sans doute moi.
J'ai encore plusieurs problèmes à régler mais déjà je sens que je vais mieux. Je perds de mon armure mais cela ne me rendra pas plus faible.
" Frotte!Frotte! Tu as peur que je me casse en mille morceaux mais je suis plus forte que tu ne le crois ! Beaucoup plus forte ! "
Tu me touche sans m’effleurer. Tes yeux me bercent...
Que se passe-t-il ? Est-ce un rêve ? La magie de Noël ?
Cette fois là, il n'y avait rien à espérer, à part ta présence. Et encore...
J'étais comblée. J'espère que tu ne me décevra pas trop ce weekend. Plus que 5 jours... Et encore, nous sommes au-delà de minuit alors plus que 4.
C'est fou comme soudain tu envahis chacune de mes pensées! Je deviens imperméable à tout à part à l'amour que j'ai pour toi.
Ta voix m'a parue un peu plus aiguë que la dernière fois où nous nous sommes vus. Triste souvenir...
Dis moi, tu pense un peu à moi en ce moment ? Moi, chaque fois que je m'aperçois que le chiffre des heures et le même que celui des minutes, je pense à toi en espérant que cela signifie que tu pense à moi.
J'espère que le futur ne me donnera pas tort de te donner une énième chance...
J'ai peur si tu savais, j'ai peur de te revoir.
Est ce que ton reflet a changé dans le miroir,
De mes yeux, de ma mémoire?
Instantané 3. Décembre 2009.
Noyé dans la foule, je le cherche désespérément.
Les chants se mêlent, les sons aussi, les lumières tournoient, les odeurs se font frissons. Je chavire : tu es là.
J'aperçois un oeil puis les deux à intermittence des flashs. Nos regards se croisent au détour d'une chanson. Que tu es beau mon amour...
Je me perds dans tes yeux sombres. Je suis désorientée. Qu'y a-t-il? Quelle est cette marée qui m'envahit? Tu me regardais d'en bas, dans la foule. Pourtant, il n'y a que toi que je vois. Ce soir, je ne joue que pour toi.
Un nouvel élan m'anime: je suis plus gauche qu'hier mais on n'y voit que du feu. On m'a dit que j'étais sublime sur scène.
Tu me dis que je suis une star, une artiste complète.
Tu me dis : " Madame ? "
" Mademoiselle !" , je te réponds.
Tu me dis " T'es bien une fille toi ! " ou " Tu es une femme débordée ".
C'est le plus beau compliment que tu pouvais me faire. Je suis si bien quand tu es là. Mon sourire se transforme aussitôt en rire. Et c'est la plus belle des preuves.
Tu me dis : " Tu passe le nouvel an à Stras ? Moi je ne sais pas où aller. J'ai pleins de propositions mais je n'en ai pas envie... [blanc] Ça se décidera sûrement au dernier moment... "
Et en même temps : " Ce soir je ne peux pas rester avec toi mais samedi soir prochain ça t'irait ? A moins que tu ne sois trop occupée? Je ne voudrais pas déranger la grande star... "
Puis : " Je dois y aller, je suis déjà en retard... [blanc] J'ai pas envie d'y aller... "
C'est vrai tes mensonges? Tu es sincère? En tout cas moi j'y croyais...
Si seulement... Mais ne t'accroche pas à mon personnage mais à la vraie. C'est tout ce que je te demande.
Instantané 4. Décembre 2009.
Un foyer. Un foyer, c'était tout ce que je demandais.
Et tu me l'as accordé, sans poser de question. Tu étais là, simplement là. Et c'était tout ce dont j'avais besoin. Simplement un refuge en pleine tempête. Des discussions à n'en plus dormir. L'apaisement, l'hésitation, l'attente, les désillusions...
C'était évident. Si dur et si doux à la fois. Des mots vrais et non masqués par la toile virtuelle ou la poussière du temps.
Tant de questions me taraudaient. Pas seulement notre relation mais aussi sur toi, sur ta vie...
Je suis loin. Bien loin de tout savoir mais on a parlé à coeur ouvert.
J'avais tellement de larmes sur mes épaules, tellement de fatigues et de lassitudes... J'étais éreintée, usée.
J'ai pu voir une famille, un dimanche. Dormir dans la même chambre que toi, découvrir ton antre si vide, comme si tu étais encore ou déjà là-bas.
Des regards qui se croisent au détour de mon rêve éveillé, endormis comme deux amoureux après le partage d'une nuit bien vite remplacés par la gène. Même dans un demi sommeil, tes rêves ne vont sans doute pas vers moi. Je ne suis pas un carosse ou une belle robe mais une citrouille et des guenilles. Je n'illumine pas ta vie ou ton regard, je n'irradie pas d'une aura si spéciale et impérissable.
J'en avais tellement rêvé de ce moment... Discuter des heures durant, rencontrer ta famille... Tu ne sais combien tu m'as aidée. Sans toi, je ne sais où et comment j'aurais échoué cette nuit là.
Je suis fatiguée mais apaisée. Tu as adouci quelque chose de profond en moi.
Ce n'est plus un diamant brut mais mon coeur n'est pas encore prêt à être une parure.
Il faut du temps, de la patience, de la finesse...
Aujourd'hui, seule dans mon lit, quand je cherche le sommeil, ton image trotte sous mes paupières. Ta voix ensommeillée, ton regard... Ton regard. Mon coeur qui bat la chamade mais qui est à la fois étonnement si calme. Tes yeux qui se ferment, les miens qui t'observent avec l'acuité d'une journaliste cherchant à décrire parfaitement la réalité, à la graver dans ma mémoire pour les grands soirs de l'hiver comme celui d'aujourd'hui.
mercredi 7 juillet 2010
XXElles
J'étais pas repassée ici depuis quelques temps, trouvant d'autres formes d'exutoire comme des chansons.
Que dire...? Parler de XXElle.
Parce que, quoiqu'on en dise, 95 % des régimes mènent à l'échec dans les mois ou années suivants.
Parce que, passer sa vie à tenter d'atteindre un idéal, atteindre la personne parfaite et mince qui se cache derrière l'amas de graisse est épuisant.
Parce que tout le monde a ses imperfections, ses défauts. J'aime beaucoup de gens pour leur défauts d'ailleurs. Des défauts adorables, des fêlures brûlantes, des vases qui ne seront jamais lisses mais présentant une histoire qui est la leur. Loin du formatage de chez Ikéa.
Moi, je suis une collectionneuse, une antiquaire. J'suis un vase ébréché.
Quand je regarde des femmes telles Velvet d'Amour, Big Beauty ou Marianne James, des femmes talentueuses, magnifiques, XXElles dans tous les sens, j'me dis que la vie est bien trop courte.
Mon idéal, il me sera propre. Je ne ressemblerai jamais à une poupée mais plus à un poupon potelé. Et ben Fuck Them All !
Vous avez bien lu. Il est 2h30 du matin. Cela fait des mois, voire des années que j'enchaine les angoisses nocturnes. Angoisses pour d'innombrables culpabilités accumulées au fil du temps envers tellement de monde...
La famille, les amis, des inconnus, moi-même... C'est dire ! Une culpabilité énorme qui enfle encore et toujours et me fait enfler. Qui me Gonfle. Au sens propre comme au figuré.
Alors Oust! Etre une loque, c'est pas sexy et ça fait mal. Dans mon cas (je ne voudrais aucunement faire de généralités), la volonté ne suffira pas, pas plus que l'alimentation équilibrée et le sport 3 fois par semaine.
L'allégement doit se faire au niveau de la tête. Et Dieu sait combien elle est lourde ! Pas grosse! (JAMAIS!) Mais lourde... presque aussi lourde que mon coeur. Ils pèsent plus que tout dans la balance.
Alors je vais balancer ma balance ! Ce nombre insignifiant ne réduira plus ma petite personne à son seul nombre diabolique !
Je suis autre chose. Et je vais le prouver.
Inscription à :
Articles (Atom)