mardi 26 octobre 2010

Instantané 4. Décembre 2009.

Un foyer. Un foyer, c'était tout ce que je demandais.

Et tu me l'as accordé, sans poser de question. Tu étais là, simplement là. Et c'était tout ce dont j'avais besoin. Simplement un refuge en pleine tempête. Des discussions à n'en plus dormir. L'apaisement, l'hésitation, l'attente, les désillusions...

C'était évident. Si dur et si doux à la fois. Des mots vrais et non masqués par la toile virtuelle ou la poussière du temps.

Tant de questions me taraudaient. Pas seulement notre relation mais aussi sur toi, sur ta vie...
Je suis loin. Bien loin de tout savoir mais on a parlé à coeur ouvert.

J'avais tellement de larmes sur mes épaules, tellement de fatigues et de lassitudes... J'étais éreintée, usée.

J'ai pu voir une famille, un dimanche. Dormir dans la même chambre que toi, découvrir ton antre si vide, comme si tu étais encore ou déjà là-bas.

Des regards qui se croisent au détour de mon rêve éveillé, endormis comme deux amoureux après le partage d'une nuit bien vite remplacés par la gène. Même dans un demi sommeil, tes rêves ne vont sans doute pas vers moi. Je ne suis pas un carosse ou une belle robe mais une citrouille et des guenilles. Je n'illumine pas ta vie ou ton regard, je n'irradie pas d'une aura si spéciale et impérissable.

J'en avais tellement rêvé de ce moment... Discuter des heures durant, rencontrer ta famille... Tu ne sais combien tu m'as aidée. Sans toi, je ne sais où et comment j'aurais échoué cette nuit là.
Je suis fatiguée mais apaisée. Tu as adouci quelque chose de profond en moi.
Ce n'est plus un diamant brut mais mon coeur n'est pas encore prêt à être une parure.
Il faut du temps, de la patience, de la finesse...

Aujourd'hui, seule dans mon lit, quand je cherche le sommeil, ton image trotte sous mes paupières. Ta voix ensommeillée, ton regard... Ton regard. Mon coeur qui bat la chamade mais qui est à la fois étonnement si calme. Tes yeux qui se ferment, les miens qui t'observent avec l'acuité d'une journaliste cherchant à décrire parfaitement la réalité, à la graver dans ma mémoire pour les grands soirs de l'hiver comme celui d'aujourd'hui.



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