Une nouvelle vie à se tricoter, des souvenirs à garder précieusement pour se réchauffer quand le froid viendra.
Une nouvelle vie à dix doigts, à vingt si on compte les doigts de pieds.
Pourtant elle m'apparait terne et sans saveur. Une maille à l'endroit, une maille à l'envers, et vaille que vaille... Faire son petit bonhomme de chemin sans regarder derrière soi quand le matin on sent que personne n'est là et ne sera là...
J'voudrais bien sortir de l'autre côté de la vitre, voir ce qui s'y passe mais je ne vois qu'à travers le fil(m) de mes pensées embrouillées. En philosophie, on parle de l'art de transcender les choses, c'est à dire d'utiliser des choses banales à pleurer et de les transfigurer. Tel serait le travail de l'artiste.
Moi je ne sais plus écrire de chansons. L'angoisse de la page blanche est présente car je me fais l'effet d'être aussi vide que ces pages immaculées. Et ma tête est autant en bordel que ces pages griffonnées à la va-vite qui n'ont aucun sens.
J'voudrais retrouver l'envie de créer. Je ne révise même plus. Je réussis à être relativement assidue aux cours, à m'y plonger pour ne pas sombrer dans les méandres de mes pensées mais une fois l'heure passée... plus rien.
J'achète des affiches pourtant l'inscription "La vie est un mystère qu'il faut vivre et non un problème à résoudre." avec des bouddhas un peu partout sur les murs ou en bougies.
J'ai perdu l'inspiration. J'suis une coquille vide. Même si dans le cas présent je serais plus une coquillette, c'est à dire une coquille vide qui mange des pâtes.
Je ne me suis même pas inscrite au théâtre universitaire. Je fais des sourires "vie-sociale". Je joue des chansons qui ne sont pas de moi mais je les apprends quand même au lieu de réviser mes cours.
Alors c'est ça la vie étudiante?
Drôle de vie...
Que ferait-on sans coquillettes...
RépondreSupprimerApi beurzdé Marilou. Tu es de nouveau sérieuse, ou presque à 18 ans, mais tu n'as plus de bouleau sur la promenade, mais des amis qui pensent fort à toi !
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