lundi 29 décembre 2008

Ce n'est pas de moi, ce n'est pas pour moi, et en plus ça fait mal.

La fille de joie est seule
Au coin de la rue là-bas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieux tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue

C'est des souvenirs, des regrets, une boule au ventre.
Je m'en veux d'y penser encore.
C'est si loin et si proche.
Jsuis pas guérie.

C'est étrange.
Je veux et ne veux pas oublier ça.
Je peux et ne peux pas.
La déflagration est encore si proche.
Elle a été si brutale...

Une troupe c'est un peu comme un namoureux.
On n'en sort jamais vraiment indemne de ce genre d'histoire...

Un namoureux c'est un peu comme c'te troupe.
On y pense souvent, ça fait encore mal.
On essaye de prendre de ses nouvelles sans qu'il s'en apperçoive.
On lui balance des signaux par dizaines en sachant pertinemment qu'on se fait du mal.
Les signaux arrivent souvent chez le récepteur mais il ne répond pas.
C'est tant mieux comme ça?

jeudi 25 décembre 2008

Noyeux Joël!

Je sais pas quoi écrire.

Ma vie? arf...
Remplir du vide par de la poudre aux yeux, des trucs ephémeres appelés spectacles.
Ne plus penser, c'est ce à quoi je m'efforce. je m'y perd dans tout ce brouillard.
Essayer de panser les blessures, de ne pas psychoter en pensant aux prochaines.
Ne pas écouter certaines chansons, ne pas regarder certains sites ou blogs. C'est somme-toute assez simple, non?
Mais ne plus ressasser et radoter comme une petite vieille, ça....

Alors, on s'occupe comme on peut. On écrit. Des disserts, des articles de blog stupides, des spectacles.
On s'y plonge comme on s'aggriperait à une bouée.
Puis on se noie.

Une fois la tempête passée, les costumes et autres accessoires remballés, les souvenirs empactés et le rideaux fermé, il subsiste une tempête: celle qui règne sous mon crane.

Alors?
Alors rien.

On fait ce qu'on peut. On vivote, on fait des trucs qu'on fait jamais par manque de temps, dit-on.
Pas par manque d'envie, mais de courage.
On passe la journée avec ceux qui nous aiment sans condition et sans limite, quoi que l'on fasse.
On passe la journée...

"Tu reviendras vite, hein? Avant le Nouvel An, hein??", ils disent avec des yeux suppliants.
"Bien sur!" s'entend-t-on dire, bien sur...

Comment leur refuser ce privilège?
Comment leur supprimer le seul moment de l'année ou "pour une fois", comme ils nous le font remarquer plusieurs fois, ils nous ont rien qu'à eux.
Comment leur expliquer que, le matin au petit déjeuner, il nous arrivait d'étouffer devant notre tasse?
Comment leur décrire le poids de nos pas quand on rentre seule, les dents serrées pour ne pas pleurer en voyant notre boite mail desespéremment vide, aussi vide que le lit dans lequel on dort?

"Au fait, Anaïs te passe le bonjour....
-Comment? Ton BON- AMI me passe le bonjour?
-Non, Papi, ANAIS!
-Oh! De toute façon même si elle en avait un, elle ne nous le dirait pas..."

Et hop! Premier poignard dans le coeur; le tout dit avec un air goguenard...

" Tu n'arrive pas à faire marcher le lecteur DVD? Mais enfin, Papi, tu l'as depuis 3 mois! Tonton n'a pas réussi à t'expliquer?
-Oh de toute façon, lui, il vient jamais, je ne peux compter que sur toi. Pis j'en profite vu que tu viens pas souvent."

Hop! Deuxième poignard dans le coeur!

" Ca va mieux Papi? T'es plus malade?
-Oh si! De toute façon c'est ENTRAIN de partir avec la bête...
-Qu'est ce que tu veux dire??
-L'année prochaine je serai sans doute plus là. J'ai 90 ans tu sais... alors l'année prochaine..."

Et le catcheur Georges Voinson, 90 printemps vient de mettre K.O. sa petite fille Delphine!! Bravo Georges!